Les maladies pouvant toucher les poumons sont nombreuses, dont l’embolie pulmonaire. Elle n’est pas toujours facile à diagnostiquer, surtout en cette période de crise sanitaire. De ce fait, il est primordial de connaître les symptômes de l’embolie pulmonaire et d’en savoir un peu plus sur le traitement de cette maladie.
Qu’est-ce qu’une embolie pulmonaire ?
Il s’agit de l’occlusion ou du blocage de la circulation sanguine au niveau du poumon. Cette obstruction est causée en général par un caillot sanguin provenant d’autres parties de notre organisme et qui est transporté par les vaisseaux sanguins.
Cette maladie peut toucher un de nos poumons. Mais dans certains cas, il arrive que nos deux poumons soient bouchés par des caillots. Alors, nous pouvons parler d’embolie pulmonaire bilatérale.
Le caillot sanguin transporté dans le sang se crée en général au niveau des membres inférieurs de notre corps. Cette maladie n’est pas toujours prévisible étant donné qu’elle peut toucher une personne en bonne santé.
L’embolie pulmonaire est dangereuse dans la mesure où si elle n’est pas prise en charge à temps, elle peut entraîner des séquelles sur nos poumons. Elle peut même être mortelle si le patient n’est pas soigné immédiatement.
Les causes d’une embolie pulmonaire
Comme mentionné précédemment, l’embolie pulmonaire résulte du blocage de la circulation pulmonaire par un caillot sanguin. Ce dernier se forme dans les veines profondes des jambes. Il peut également se créer au niveau du bras ou encore, du bassin. Ce caillot est également appelé « phlébite » ou « thrombose veineuse profonde ». Pour atteindre nos poumons, il voyage dans les artères.
Sachez tout de même que rarement, la cause de l’embolie pulmonaire peut être liée aux matières grasses trouvées dans la moelle épinière lorsqu’un de nos os se casse, ou à l’existence d’une tumeur dans notre corps dont les cellules se propagent dans le sang pour atteindre nos poumons. Les bulles d’air peuvent aussi causer une embolie pulmonaire.
Pour pouvoir diagnostiquer cette maladie, des séries d’examens sont nécessaires, comme :
- Les analyses sanguines,
- La radiographie des poumons,
- La scintigraphie pulmonaire qui permet de connaitre le volume d’air et la distribution de sang dans les poumons,
- La tomodensitométrie des poumons qui aide également au suivi de la circulation sanguine et de la ventilation au niveau de ces organes.
Symptômes de l’embolie pulmonaire
Plusieurs signes de l’embolie pulmonaire peuvent être énumérés, à savoir :
- Une douleur intense au thorax
- Une respiration sifflante, des difficultés à respirer normalement ou un essoufflement qui peuvent survenir après des efforts physiques ou au repos
- Des toux suivies de crachats sanguinolents
- Une diaphorèse ou une hypersudation
- Une irrégularité du pouls
- Un gonflement au niveau d’une jambe
- L’apparition d’une couleur bleuâtre tout autour de la bouche
- Une perte de conscience
- Des étourdissements
Des complications peuvent survenir suite à ces divers symptomes de l’embolie pulmonaire. En effet, nous pouvons citer, parmi ces complications, les séquelles permanentes infligées aux poumons ou à d’autres organes de notre corps, une baisse du taux d’oxygène dans notre sang ou encore, le décès.
En outre, combien de temps dure une embolie pulmonaire ? La durée de cette maladie ne peut être définie à l’avance. Cela dépend grandement du degré de gravité des signes de l’embolie pulmonaire. Ainsi, cette maladie peut durer des heures ou des jours. Par contre, si aucun traitement n’est appliqué rapidement, le patient peut être victime d’une embolie pulmonaire foudroyante provoquant son décès en quelques minutes.
L’embolie pulmonaire : les différents facteurs de risques
Outre les signes de l’embolie pulmonaire, des facteurs de risques de création de caillots sanguins sont constatés. L’inactivité en est le principal : elle favorise la création de caillots sanguins, surtout si nous restons immobiles pendant une longue période.
Lorsque vous devez vous asseoir longtemps pour le travail par exemple, ou lorsque vous êtes obligé de rester allongé au lit sur ordre du médecin, il faut penser à faire des exercices de temps en temps, comme les flexions des genoux ou les moulinets avec les chevilles. Cela favorise la circulation sanguine au niveau de vos membres inférieurs et évite la coagulation du sang.
D’autres facteurs de risques d’embolie pulmonaire sont également à prendre en considération : la chirurgie qui favorise le plus souvent le développement de caillots sanguins, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, la grossesse (le poids du bébé sur le bassin provoque parfois la création de caillots dans les jambes), la chimiothérapie et les cancers des ovaires, du pancréas ou des poumons, l’obésité ainsi que le tabagisme.
Comment la soigner ?
Pour le traitement de l’embolie pulmonaire, les médecins recourent soit à la prescription de médicaments, soit à des interventions chirurgicales. Par ailleurs, la durée du traitement de l’embolie pulmonaire dépend du mode de soin attribué.
Les médicaments pour soigner l’embolie pulmonaire
En général, les médecins prescrivent des anticoagulants et des médicaments thrombolytiques. Les premiers peuvent être administrés en injection comme l’héparine ou sous forme de comprimés tels que le warfine. Les anticoagulants dissolvent les caillots sanguins dans le sang. Le traitement de l’embolie pulmonaire peut varier de 3 à 6 mois.
Quant aux seconds, ils accélèrent la destruction des caillots sanguins. Les thrombolytiques ne peuvent être utilisés qu’en cas d’urgence, car ils possèdent des effets secondaires considérables tels que les saignements abondants.
Embolie pulmonaire : des opérations chirurgicales possibles
Dépendant du symptome d’embolie pulmonaire détecté chez le patient, le médecin peut décider de faire une intervention chirurgicale. Si le patient n’est pas apte à ingurgiter des médicaments et si le caillot est très volumineux, le médecin peut pratiquer une chirurgie pour enlever le caillot en l’aspirant à l’aide d’un tube inséré dans les vaisseaux sanguins.
En outre, il peut également placer un filtre de cave veine. Ce filtre est placé, grâce à un cathéter, dans la veine principale de la cave inférieure qui mène vers la partie droite du cœur. Ainsi, le filtre peut bloquer les caillots transportés par le sang pour qu’ils n’atteignent pas le système respiratoire.
Enfin, dans le cas où le patient atteint d’embolie pulmonaire perd conscience ou est en état de choc, une chirurgie d’urgence peut être décidée par le médecin.