Face à certaines situations, beaucoup perdent leur motivation, renoncent à leurs désirs et sont complètement dépourvus d’émotions, c’est l’apathie. Une blessure émotionnelle, des troubles psychologiques et neurologiques, et même des lésions cérébrales en sont souvent les causes. Ces états font également suite à un choc émotionnel, à une perte d’un être cher, mais également à une séparation mal-vécue. Un amour impossible provoque une profonde tristesse qui pourrait aboutir à un comportement apathique.
Définition de l’apathie
L’apathie vient du mot grec « apatheia » qui signifie « absence de passion » et « insensibilité émotionnelle ». Si la dépression peut engendrer plusieurs états et sentiments, l’apathie est cet état d’indifférence totale face à ce qui se passe autour de soi, c’est l’impassibilité totale. Elle est considérée comme une situation involontaire que le sujet n’arrive pas à maîtriser. L’apathie est un trouble psychologique, neurologique et psychiatrique invalidant.
C’est un trouble de motivation qui atteint l’esprit et le corps. Souvent assimilée à d’autres troubles psychiatriques, l’apathie est pourtant un syndrome à part entière. Généralement, l’apathie est un trouble de l’auto-activation qui empêche le sujet de réagir jusqu’à ne plus avoir goût à rien. Le sujet ressemble à une « zombie » sans but exact, en manque d’entrain.
Symptômes
L’apathie se traduit par un grand abattement au point de perdre tout intérêt sur autrui, de renoncer à toutes activités et projets, d’être dépossédé de sentiments et de désirs. Plusieurs manifestations justifient cet état apathique. En général, elle se manifeste par un « laisser-aller » qui conduit le sujet à rester chez lui à ne rien faire et à attendre avec impatience le soir pour dormir. Seulement, quelques symptômes déterminent les parties lésées pouvant être neurologiques et cérébrales
Il est à noter que l’apathie n’est pas une maladie des flemmards, c’est une maladie qui se manifeste par l’absence partielle de réponse à certains stimuli qui, d’habitude, sont du ressort des intérêts du sujet avant. Une personne apathique ne peut pas se mobiliser pour toutes activités. Cette absence d’enthousiasme peut aussi être totale pour laisser le sujet à un état végétatif, quand l’apathie sera à un degré très élevé.
Les causes
L’apathie peut être provoquée par différentes causes. Certains sujets sont atteints de troubles psychiatriques se manifestant par la démence, en l’occurrence la maladie d’Alzheimer, la maladie de Pick, la démence à corps de Levy. Des troubles à manifestations psychotiques dont la schizophrénie est la plus fréquente en seraient aussi la cause. Ces troubles atteignent également l’affectif se traduisant par une dépression unipolaire et bipolaire ou par de la dysthymie. Le sujet usant abusivement des substances nocives comme la drogue, l’alcool et d’autres sédatifs-hypnotiques pourraient devenir apathiques.
Ces causes peuvent être d’ordre neurologique dont la principale manifestation est la maladie de Parkinson, la maladie de Fahr, la maladie de Huntington et d’autres cas aboutissent à une paralysie supranucléaire progressive. Le système vasculaire qui provoque un AVC ou un anévrisme de l’artère communicante antérieure serait à l’origine de l’apathie. Les malades peuvent être sujets à différentes formes d’encéphalite ou seulement d’une simple migraine.
L’apathie peut être provoquée par la présence de troubles systémiques, à savoir des troubles endocriniens. Cela peut aussi se décliner par des troubles métaboliques tels que l’avitaminose ou l’urémie. Des maladies auto-immunes peuvent aussi en être les causes, le plus fréquent est le lupus érythémateux systémique. Il se pourrait que le sujet soit atteint d’infections plus sérieuses, à savoir la tuberculose ou la mononucléose. L’apnée du sommeil constitue un indice pour dépister l’apathie.
Mais l’apathie peut aussi être le résultat d’un choc émotionnel, un décès ou un changement de statut. Un sujet qui venait de sortir d’une histoire d’amour impossible et qui n’arrive pas à gérer ses sentiments, notamment son désarroi et sa déception, peut présenter des troubles apathiques. Cela pourrait être si handicapant que la personne ne soit plus capable à travailler, fuit les liens sociaux et se trouverait même dans l’incapacité à sortir.
Prise en charge
Traiter l’apathie est souvent du ressort d’un psychologue ou d’un psychiatre. Il est donc recommandé de consulter un professionnel de santé. Si les proches ne savent pas encore déceler la maladie, une consultation chez un médecin généraliste serait le premier pas. Il pourrait alors, après auscultation, ordonner des examens médicaux et diriger le malade vers ces spécialistes.
Traiter l’apathie est, en général, un travail de longue haleine. Le traitement est plutôt complexe et nécessite une grande participation du malade. Soigner un sujet apathique commence par savoir les causes qui auraient provoqué son état. Déterminer les raisons passe par des dialogues, beaucoup de dialogue, avec une certaine délicatesse.
La prise en charge de l’apathie se fait par un traitement médicamenteux, éventuellement par des antidépresseurs si l’état se manifeste par des troubles dépressifs. Des séances chez un psychologue est aussi d’une aide précieuse pour que le sujet se détende et accepte de mettre un nom sur son mal-être.
Les meilleurs conseils que l’on pourrait donner à un sujet apathique est le maintien des liens sociaux, la participation à des réunions collectives et la pratique de ses activités favorites régulièrement.