La maladie de Gilbert est une maladie plus ou moins étrangère et peu de gens la connaissent. Cependant, cette maladie touche entre 5% et 8% de la population. Souvent assimilée à de simples fatigues ou à l’ictère quand les symptômes sont manifestes, la maladie de Gilbert reste toutefois ignorée. Considérée comme un état chronique, la maladie de Gilbert n’entraine pas de complication, mais plutôt d’une disposition à vivre avec.
Qu’est-ce que la maladie de Gilbert?
Beaucoup ne l’ont jamais entendue, la maladie de Gilbert affecte pourtant une petite partie de la population. Il s’agit d’une anomalie dans le sang et touchant une bonne partie de l’organisme, notamment le foie. On enregistre un taux trop élevé d’une substance toxique appelée bilirubine qui se loge dans le système hépatique. L’incapacité à éliminer la bilirubine engendre sa présence en forte concentration dans le sang, on parle alors d’hyperbilirubine.
La maladie de Gilbert est souvent diagnostiquée à l’adolescence. C’est une maladie génétique, donc héréditaire, mais qui peut passer inaperçue par le sujet. La maladie de Gilbert a une forte similitude à l’ictère, et dans des cas plus poussés, certains malades présentent les mêmes symptômes que la jaunisse.
Les symptômes
La maladie de Gilbert se manifeste essentiellement par une coloration jaune du blanc de l’œil, ainsi que la peau. Chez certains malades asymptomatiques, l’absence de signes cliniques ne permet pas de savoir que les sujets sont porteurs de la maladie. En général, les symptômes caractéristiques de la maladie de Gilbert sont le stress chronique qui est plus important pendant une période à laquelle le taux de bilirubine est très élevé. Le manque d’appétit est aussi très palpable, toutefois, il ne faut pas confondre un signe pathologique de la maladie et l’effet d’un amour impossible psychologie qui affecte un sujet et présente le même manque d’intérêt pour la nourriture. Le jeûne est souvent prolongé et le sujet commence à perdre du poids.
Paradoxalement à un manque de sommeil, le sujet s’adonne à des exercices physiques intenses. L’insomnie est le lot quotidien d’un sujet atteint de la maladie de Gilbert, seulement, le malade pourrait s’activer encore plus. En effet, le sujet malade peut faire l’objet d’une surcharge d’adrénaline et de noradrénaline, ce qui influe sur son comportement à accomplir des activités physiques intenses. Le sujet peut aussi présenter des signes de déshydratation avancée. Une crise de jaunisse est enregistrée chez le sujet et cela devient plus évident quand le malade ne boit pas assez.
Chez certains cas, la maladie de Gilbert peut provoquer des maux de ventre et des maux d’estomac. On sait alors que même si la maladie est surtout localisée au niveau du foie, ce taux élevé de bilirubine peut affecter également les autres organes digestifs. Le malade est aussi très sensible aux agressions extérieures, sa défense immunitaire connaît une baisse importante. L’accumulation de bilirubine dans le sang pourrait entraîner une certaine fragilité de tout le métabolisme. Ainsi, le malade est plus enclin à une autre maladie ou à une infection.
Ces symptômes sont souvent absents chez certains sujets, et le diagnostic n’est pas systématique. Si un bébé ou un enfant présente un ictère sévère, le diagnostic se fera en remontant l’historique médical des parents. La maladie de Gilbert est souvent détectée suite à des examens systématiques ou lors d’une prise de sang.
Les causes
Les causes de la maladie de Gilbert peuvent être pathologiques, mais dans la plupart des cas, elle est d’ordre génétique. La maladie de Gilbert est peut-être méconnue, mais les cas recensés présentent toutefois un pourcentage important de la population. Elle est donc loin d’être une maladie rare comme la plupart des malades ne savent pas qu’ils en sont atteints. Elle est donc transmise par descendance. Il s’agit d’une erreur d’encodage de gènes qui engendre une défaillance du foie et un taux élevé de bilirubine dans le sang.
Il est à savoir que le mécanisme biologique sain et normal permet à l’hémoglobine de se débarrasser le sang de la bilirubine. L’hémoglobine, donnant la couleur rouge du sang, fait partie des cellules sanguines, et, arrivées à maturation au bout de 120 jours, elle décharge le sang de la bilirubine. En même temps, le foie est l’organe qui arrive à la transformer pour être soluble dans l’eau. Par ce processus, la bilirubine hydrosoluble passera dans la bile et sera ensuite éliminée par l’urine. Le foie d’un malade ne pourra pas convertir la bilirubine en substance soluble, ce qui compromet son passage dans la bile. L’élimination sera alors impossible.
On note toutefois que la maladie de Gilbert est plus fréquente chez les femmes. Il faut noter également qu’aucun facteur autre que la génétique n’est connu, cependant, personne n’est à l’abri de cette maladie.
Comment guérir?
La maladie de Gilbert est considérée comme une maladie sans gravité et n’entrainant pas de complication. Il est toutefois conseillé de se prendre en main quand on sait que l’on en est sujet. En cas de doute, il est recommandé de faire des analyses de sang pour être disposé à prendre ses dispositions, car la maladie de Gilbert ne fait pas l’objet de traitements spécifiques. Il s’agit donc d’une maladie avec lequel le sujet doit vivre tout au long de sa vie. Selon les études, aucune maladie n’est liée à la maladie de Gilbert, toutefois, comme on l’a indiqué ci-dessus, le malade peut présenter une déficience immunitaire au moment où le taux de bilirubine est en hausse.
Même si aucun traitement ne peut soigner la maladie de Gilbert, le malade est tenu d’adopter une certaine hygiène de vie. Certes, le malade ne sera soumis à une modification alimentaire particulière, ni à une diminution de ses activités physiques, il faut tout de même prendre certaines mesures. Ainsi, on incite les malades à privilégier une alimentation équilibrée en variant leurs nourritures et favorisant la consommation de légumes, de fruits et beaucoup d’eau. Ils doivent également pratiquer des activités physiques régulières et de manière constante. On leur préconise aussi une consommation limitée d’alcool, voire ne pas en prendre du tout.